La ligue des champions réouvrait la porte des rêves aux amateurs de ballon rond après une trêve internationale de plus d'une semaine.
Certains matchs ne faisaient pas rêver, mais d'autres au contraire, étaient une vraie pluie de stars. Premier exemple tout trouvé: Napoli-Man City. Le match a vraiment tenu toutes ses promesses: ambiance des grands soirs, beau jeu, beau but et un héros: Cavani. L'Uruguayen a fait chavirer de bonheur San Paolo a trois reprises: lorsqu'il a ouvert la marque après moins de vingt minutes de jeu, lorsqu'il a redonné l'avantage aux siens après la pause et lorsqu'il est sorti du terrain, standing ovation oblige. Le scénario semblait écrit. Les hommes de Mazzari ouvrent la marque sur un corner légèrement dévié par el Matador. Les joueurs de Chester repartent à l'attaque et égalise après une sale relance d'Aronica plein axe, sur Silva qui tire droit sur De Sanctis, le portier Napolitain qui n'a pu que repousser sur l'homme du moment côté City, Balotelli. Toujours la même célébration, stoïque. Juste après la pause, les Celesti repartent sur les buts de Joe Hart et après un superbe mouvement, Cavani conclue d'une belle frappe croisée à l'entrée de la surface. Exploit pour les uns, désarroi pour les Anglais, contraint de battre le Bayern à l'Etihad Stadium dans quinze jours.
Dans l'autre match du groupe, le scénario était connu avant le match. Après trois petites minutes de jeu, la thèse du suuccès bavarois se confirme, avec un joli piqué de Ribéry qui va directement au fond. Dépassé la vingtième de jeu, Gomez suit bien un ballon repoussé par le poteau de Diego Lopez après une belle frappe de Tymoschuk. L'affaire est plus ou moins pliée. Seulement après le retour des vestiaires, les Espagnols repartent du bon pied et sur un bon débordement de Joan Oriol suivi d'un bon centre, Jonathan De Guzman exécute une belle reprise de volée qui ne laisse aucune chance à Manuel Neuer. Ribéry, dans un très grand soir, enchaîne les beaux gestes, reprise de volée et tête face au but et se voit bien récompensé de ses efforts après un bon décalage de Toni Kroos, il dribble Diego Lopez avant de pousser le ballon au fond.
L'Inter confirme, ou ne confirme pas c'est selon. Soit les Milanais confirment leur méforme depuis le début de saison soit ils ne confirment pas au plus haut niveau, question de point de vue toujours. Les Intéristes ont été récolter un petit point en Turquie face à Trabzonspor. Après moins de vingt minutes de jeu, les coéquipiers de l'inoxydable Javier Zanetti ouvraient pourtant la marque en profitant d'une largesse de marquage de la défense Turque par l'intermédiaire de Ricardo Alvarez, d'une belle frappe croisée. Seulement, chassez le naturel, il revient au galop. Et les vieux démons avec. Halil Altintop, le frère d'Hamit s'en charge d'une frappe déviée de 25m, qui ne laisse strictement aucune chance à Julio César. Néanmoins, malgré une campagne européenne complètement pourrie, les Italiens sont premiers de leur groupe.
Dans l'autre match du groupe B, les Lillois devaient impérativement gagner en Russie pour espérer continuer en Ligue des Champions. Contrat rempli pour les hommes de Rudi Garcia, avec deux buts dans l'escarcelle en plus, ce qui rembourse la dette causée par l'Inter. Au retour des vestiaires, après une première période à sens unique, les Lillois ouvrent la marque sur le but probablement le plus insolite des matchs de la soirée. Bon petit jeu en triangle au milieu de terrain nordiste avant que le ballon n'arrive dans les pieds de Moussa Sow, ratrappé de fort belle manière par la défense Russe: Berezutski déboule et expédie la balle sous la barre de son propre gardien, très propre. Derrière forcément, les joueurs du CSKA essayent de sortir, mais sans Doumbia"Goal" n'y arrivent absolument pas. Peu après l'heure de jeu, le LOSC sort le poignard pour le planter dans le dos des joueurs Russes. Belle action individuelle d'Hazard qui lance Cole derrière la défense, qui lui tente la reprise de volée qui vient s'échouer sur le poteau. Mais Sow a suivi et pousse la balle au fond, ça fait 2-0, affaire complètement pliée, merci, au revoir.
Bon Lyon, on ne sait pas trop si on doit nécessairement aborder le sujet....Auteurs pourtant d'un match correct, les Rhodaniens quittent quasiment la ligue des champions en ayant buté sur l'Ajax (0-0). Très costauds en défense, les Néerlandais ont plié mais jamais rompu face aux assauts Lyonnais. Les hommes de Rémi Garde ont donné pas mal de travail à Vermeer, le portier visiteur mais ont aussi frôlé la correctionnelle sur quelques contres bien placés. Au dela de ce match, les Lyonnais devront aller à Zagreb non pas pour gagner mais pour pulvériser le Dynamo, en croisant les doigts pour que le Real en fasse de même à l'Aren'A d'Amsterdam...compliqué donc.
Le Real, de l'autre côté a de nouveau montré sa suprématie actuelle en Europe face au Dynamo. Assez faiblards face à une équipe madrilène bien remaniée ( Adan, Coentrao, Varane, Sahin et Callejon étaient titulaires au coup d'envoi), les Croates ont néanmoins inscrits deux buts à Bernabeu. Mais ils en ont surtout pris 6: doublé de Benz, doublé deCallejon, Higuain et Özil. L'affaire était entendue dès le début de la compétition, le Real est bien en 1/8ème de finale (on le savait depuis le match à Gerland) et fini premier sans problème.
Enfin, le groupe C voyait les portugais du Benfica aller affronter les Red Devils à Old Trafford. Les Lisboètes étaient invaincus avant le déplacement en Angleterre, depuis le mois d'août. Et le sont toujours. Après un match enlevé et rythmé, ils sont repartis avec un bon point dans l'optique de la qualification. Seulement trois minutes de jeu ont suffi aux coéquipiers de Juan Pablo Aimar pour ouvrir la marque. Gaitan déborde et centre en force devant les buts de De Gea, et qui surgit? Phil Jones, d'une belle déviation du genou devance la sortie de son gardien et ouvre la marque. Les Anglais reviennent à la demie heure de jeu grâce à Dimitar Berbatov, dit "le banni" après une belle combinaison sur coup franc et un bon centre, claque la chique au fond des bois d'Artur. Au début du second acte, Fletcher redonne l'avantage aux siens avec un face à face remporté en deux temps. Deux minutes plus tard, les Portugais reviennent au score grâce à Aimar, profitant d'une superbe relance de Ferdinand dans la surface. Le score n'arrange pas les Mancuniens, alors que les Lisboètes auraient surement signer pour ce résultat avant la rencontre, qui les place en position favorable pour la qualification.
L'autre équipe encore en course pour la qualification était le FC Bâle, contraint de ramener trois points de son déplacement en Roumanie. L'hôte du soir, l'Otelul Galati (prononcer "Galatss" en Roumain, a bu la tasse en moins de quarante minutes. Fabian Frei, Alexander et Marco Streller sont les bourreaux des Roumains. Seulement, à la pause, les Suisses ont commencé à faire leurs valises, ont oublié de s'hydrater et de s'étirer et se sont empiffrés de chocolats en tout genre. Apathiques de retour sur le pré, les Suisses ont échappé à plusieurs reprises à la sanction. Arrivés à un quart d'heure du terme, les joueurs du Galati mettent le réveil et claquent deux pions en l'espace de six minutes. Trop tard pour le réveil, les Roumains quittent la compétition avec 5 défaites en autant de matchs joués. Ils essaieront de jouer les arbitres trouble-fête au Stadio Da Luz à l'heure d'affronter le Benfica!